Forum Douanes/entreprises: On s’attaque au commerce illicite

Par MESSI BALA, Cameroon Tribune, 20-11-2013

Les participants ont abordé la question dans l’un des sous-thèmes de la réunion mardi à Douala.

Dans un contexte où le Cameroun s’apprête à ratifier les Accords de partenariat économique (Ape) avec l’Union européenne, l’administration des douanes renforce le dialogue avec les opérateurs économiques. Le forum douanes/entreprises était rendu à sa 5e session hier mardi 19 novembre 2013. Sous la thématique centrale des défis de l’émergence économique du Cameroun, les participants (universitaires, douaniers et hommes d’affaires) ont planché sur une dizaine de problèmes. Entre autres, la compétitivité des entreprises nationales, la stratégie de fidélisation des acteurs de la chaîne de dédouanement ou les menaces transfrontalières et le commerce illicite comme facteurs d’entrave à l’émergence économique.

Au sujet du commerce illicite, « pour l’année 2010, les pertes sont évaluées à près de 70 milliards de F en taxes et droits de douane pour l’Etat et près de 175 milliards de F pour les entreprises touchées en termes de chiffres d’affaires. Les emplois supprimés étant évalués à 217 », souligne Abraham Kuaté du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). Sans être exhaustif, les produits concernés par ce fléau sont : les cigarettes, les logiciels et les œuvres de l’esprit, les pièces détachées automobiles, les produits électroménagers et électroniques, les produits pharmaceutiques et cosmétiques, les produits de grande consommation (savon de toilette, parfums, pâtes alimentaire, pâtes dentifrices, bougies, etc.). Les bonbons et les produits de confiserie, les cahiers, les allumettes, les stylos à bille, les tissus et produits textiles, les piles électriques, le sucre, les produits pétroliers, les liqueurs et les vins…
Ainsi, pour le Gicam, la prise en compte des menaces transfrontalières et le commerce illicite est un impératif pour la survie des entreprises implantées au Cameroun. Surtout à un moment où un certain nombre de produits locaux vont entrer en concurrence directe avec des produits européens bénéficiant de l’exonération douanière consécutive à la signature des Ape.>>>

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