Le Cameroun se vend en banlieue à Johannesburg

Par, Angèle Bepede, Cameroon Tribune, 12-11-2013

C’est aussi grâce aux Camerounais de l’étranger que la cuisine nationale s’exporte.

A Yéoville, cité d’Africains immigrés à Johannesburg en Afrique du Sud, personne ne résiste à la saveur typiquement camerounaise du couscous de maïs-Ndolè cuit comme au pays. Arachides, crevettes, oignons et le précieux cube. La marque importe peu. L’essentiel, c’est d’avoir cette épice dans son mets. Et au restaurant « La Camerounaise », Justine Timbong alias  « Mâ zou » essaie de proposer un menu varié, bien de chez nous. Sur sa table, des saveurs variées, entre sauce d’arachide pleine de viande, d’écrevisses ou de poisson fumé agrémentée d’un peu de gombo qu’accompagne un macabo râpé, et un couscous de manioc-éru, kondrè, Koki-manioc. Le soir, un supplément poisson braisé-bâton de manioc ou plantain frit est proposé.

Au Mozambique, dans la banlieue de Zimpeto, des Camerounais essaient de promouvoir le menu local. Les poissons rouges, produits de la mer riveraine, sont mis en valeur sur les grills, le tout pour avoir un « poisson braisé » comme au pays. De la farine importée d’Afrique du Sud est mise en contribution pour reproduire le coucous façon « Kmer ». Certains se sont même mis à la culture de gombo, pour la confection des plats. Ici, le plus difficile est d’obtenir des ingrédients bien de chez nous ou des compléments assortis tels que la banane plantain.
En France, à Lyon ou à Paris, la cuisine camerounaise s’importe bien. C’est le cas de ces restaurants situés à la Guillotière, banlieue de Lyon. Là-bas, on mange camerounais à prix parfois réduit. Dans ces milieux, un plat de koki-manioc-banane plantain ou douce, passe aussi bien que du Ekwang (plat consommé par plusieurs tribus du Sud Ouest Cameroun). Plus loin en Turquie, le bâton de manioc se vend bien mais pour cela il faut se sacrifier.>>>

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